Πέμπτη 10 Σεπτεμβρίου 2009

Le torchon brûle entre les autorités et la population

  Vendredi 04 septembre 2009
Le 25 août, après trois jours de chaos, la Grèce se réveille meurtrie, encore sous le choc de la catastrophe. Les incendies laissent derrière eux des milliers de sinistrés, pour la plupart mécontents.
Nicolas Ransom et Catherine Norris Trent se sont rendus à Grammitiko, à 60 kilomètres au nord d’Athènes, où les feux ont démarré. Dans ce lieu placé sous haute surveillance par les autorités, les habitants dénoncent, depuis 2003, le projet de construction d’une décharge destinée à recevoir les ordures de la capitale en plein cœur de la forêt.
Pour les habitants de Grammitiko, les incendies de forêt sont une conséquence directe des spéculations immobilières dont la région fait l’objet. Certains estiment même que l’État en est à l’origine... Une thèse également défendue par une partie de la presse hellénique. En Grèce, lorsqu’une forêt est dévastée par les flammes, le terrain sinistré devient légalement constructible.
À la fin août, plusieurs centaines de Grecs ont manifesté en silence à Athènes pour protester contre l'incapacité du gouvernement à arrêter les incendies. Et, alors que se profilent les élections législatives anticipées du 4 octobre, les rumeurs concernant l’existence d’un "lobby du feu" n’en finissent plus d’enfler.